Immeuble de plan en U formant l'extrémité ouest de l'ilôt, le reste de l'ilôt étant occupé par les vestiges de l'hôtel Du Bodan, rue du Féty, et une maison construite sur la rue Le Pontois. Ses trois façades sont en pierre de taille de calcaire (côtés est et nord), ou en moellon de granite enduit (façade sud). Les baies sont variées suivant le niveau, rectangulaires à frontons pour les baies du rez-de-chaussée à balcons à balustres, en plein cintre pour les baies de l'étage à balcons en ferronnerie. L'élévation sur la rue Le Pontois est la plus ornée, avec mascarons sculptés de têtes d'homme et de femmes sur les clefs d'arc des baies de l'étage, ainsi qu'un portrait en médaillon au-dessus de la porte de service du rez-de-chaussée.
Les balcons en ferronnerie et fonte portent un décor de chimères et une scène mythologique (faune tendant une grappe de raisin à un animal non identifiés, type hermine). Situé dans le corps en retours sur la rue Le Pontois, auquel on accède par un escalier à volées doubles en maçonnerie situé sur l'emprise de la voie publique, l'escalier dans oeuvre est à retours avec jour, avec cage ouverte, en charpente avec rampe en fonte.
Immeuble de rapport construit d'après les matrices cadastrales en 1847 pour Jacques Caro, entrepreneur et Marius Charier, architecte de la ville, tous deux commanditaires de l'édifice. Cette construction se fait sur l'emplacement de l'ancien hôtel Dubodan. Ce dernier qui figure sur le plan d'alignement de 1840 et appartient alors à la veuve de Robien, est détruit avant 1844, comme le montre le plan cadastral de cette époque. Les plans du nouvel immeuble datés d'août 1845 sont signés de l'architecte Marius Charier. Son fils Amand, architecte également, y réside en 1899 d'après l'annuaire du département de cette époque.
Le perron établi sur le trottoir de la rue Alexandre Le Pontois fait l'objet d'un litige en 1847.