L’édification de plusieurs bâtiments publics dans la deuxième moitié du XIXe siècle participe au renouveau urbain. Beaucoup d’attention est portée au chantier de la préfecture, inaugurée en 1865, et dont le parc à l’anglaise est dessiné par l’architecte E. Varé.
La construction d'un nouvel hôtel de préfecture est décidée en 1860 après l'effondrement partiel des anciens bureaux, installés depuis la fin du 18e siècle dans l'ancien palais épiscopal de La Motte, rue Emile Burgault. Cette construction se fait sur le site de l'ancien couvent des Jacobins, confisqué à la Révolution. Emile Amé, architecte du département, est chargé des plans du nouvel édifice. C'est à l'entrepreneur Jean-Marie Normand, que revient l'adjudication des travaux en 1862.
L'ensemble, de plan en U, s'organise autour d'une cour d'honneur, ouverte vers la place du Général-de-Gaulle. L'édifice de style Louis XIII est construit en pierre de taille de granite avec des encadrements de baies à bossage ; la couverture contribue à l'esthétique classique du bâtiment. Le corps central est mis en valeur par un toit en forme de dôme rectangulaire, encadré par deux toits à coupe.
L'entrée principale du bâtiment est surmontée d'un fronton sculpté du sculpteur Le Merle, artiste de Saint-Nazaire. Le décor fait référence à l'Empire avec l'aigle impérial, à l'histoire bretonne avec les représentations de Nominoë (819-851), comte de Vannes et d'Alain Barbetorte (936-952), libérateur de la Bretagne lors des invasions normandes. Le plan du parc à l'anglaise, dessiné sur l'emplacement de l'enclos du couvent des Jacobins est dû au paysagiste Louis-Sulpice Varé et réalisé par l'anglais John Wallen.