Immeuble construit en alignement de rue de 3 étages carrés sur la place et de 2 étages carrés et un étage de comble sous une toiture brisé en façade postérieure. Porte d'entrée latérale ouvrant sur un hall d'où part l'escalier. L'immeuble est pourvu d'une aile postérieure perpendiculaire à ressaut à longs pans. Les ouvertures de cette aile ont des encadrements en brique.
Grand immeuble avec boutique en rez-de-chaussée réédifié en 1801 sur l'emplacement de la maison du four banal par le citoyen Guérin, marchand cafetier. La demande du citoyen Guérin pour réédifier la maison existante fait l'objet d'un arrêté du maire qui l'autorise à reconstruire un immeuble et pour ce faire à démolir le four banal des Lices. Sur le plan cadastral de 1844, le mur nord de l'immeuble dessine une forme circulaire qui est le vestige de ce four et que l'on voit bien en place sur le plan Maury de 1785. Les archives signalent aussi à cet emplacement vers le nord le four à ban des Lices dont on conserve un procès-verbal de 1656. Sur le plan Maury de 1785, l'endroit correspond en plus à la maison du jeu de paume qui s'étend sur cette parcelle. L'immeuble a conservé cependant la façade postérieure de la première maison en place que le citoyen Guérin désire réédifier. Celle-ci conserve deux fenêtres qui peuvent remonter au 18e siècle.
La façade sur la place a été avancée et dotée d'un troisième étage carré à la fin du 19e siècle ou au tout début du siècle dernier (1906) probablement à l'initiative de Omer Credey (déclaré marchand forain dans les matrices cadastrales de 1844) qui achète à Cécile Labordette en 1882 cette maison et s'y installe comme marchand de tissus. On sait par les matrices cadastrales de 1844 que Cécile Labordette hérite de cette maison par son père, Jean Romelin, négociant qui l'avait acquis auprès de Jean-Jacques Dugué, marchand tailleur, en 1857.
L'aile postérieure à ressaut est contemporaine de l'installation d'Omer Credey. Le passage latéral existant sur les anciens plans est aujourd'hui couvert en appentis.
Le petit édifice construit sur l'ancien passage d'entrée de l'hôtel Gobé qui jouxtait la parcelle vers le nord a peut-être été aussi repris par la famille Crédey. D'après les alignements de 1843, cette petite maison appartient à un certain Hippolyte Marie Barella, marchand coutelier, qui demande à faire des travaux.