Le trophée des Hermines 2022 récompense les meilleures réalisations architecturales parmi celles achevées en 2020 et 2021.
Cette année, c’est la 24e édition de ce trophée.
Il se déroulera à l'Hôtel de Ville du 17 au 28 octobre, aux horaires d'ouverture de la mairie (8h15-12h15 et 13h15-17h).
Les 8 lauréats de 2022 :
LOGEMENTS COLLECTIFS
Rue Monseigneur Tréhiou
La SCCV résidence 36 Monseigneur Tréhiou
Architecte : Richard Faure
Rue Monseigneur Tréhiou, cet immeuble de 8 logements construit sur une parcelle de 451 m2 surplombe le port en remplacement d’un petit bâtiment déconstruit. Cette résidence de gabarit
R + 3 + attique se glisse harmonieusement dans son environnement urbain composé de constructions de logements collectifs
et de maisons individuelles.
Sa façade côté rue présente en rez-de-chaussée un socle composé
de lames verticales bois et aux étages un habillage en briques couleur beige foncé. Le hall d’entrée est d’une dimension généreuse.
Le sous-sol se développe sur l’ensemble de cette petite parcelle.
Il accueille le stationnement des voitures et des vélos. Sa toiture est aménagée côté port en jardin paysager.
Depuis les appartements les vues sur le port et la ville ancienne contribuent à donner un caractère singulier à cet immeuble
à l’architecture sobre et résolument contemporaine.
RÉAMÉNAGEMENT LOGEMENTS COLLECTIFS
Boulevard du Colonel Rémy
Vannes Golfe Habitat, le jardin du Pargo
Architectes : Atelier l’échelle
Cette résidence composée de 226 logements sociaux répartis
en 8 immeubles dans un parc magnifiquement arboré est l’œuvre de l’architecte vannetais Yves Guillou. Elle a été construite
en 1977 le long du boulevard qui ceinture la ville, côté Ouest.
Le programme de rénovation énergétique a permis à cet ensemble immobilier dont les bâtiments étaient devenus des « passoires thermiques » de bénéficier d’une véritable renaissance architecturale. L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) par la technique du
« mur manteau » a été la solution retenue pour cette réhabilitation. Ces murs ont été préfabriqués en atelier. Ils sont constitués
d’une ossature bois isolée en laine de verre et habillé avec
un bardage en douglas traité à cœur gris.
Les murs manteaux ont été apposés directement sur les façades extérieures sous les yeux des occupants qui sont restés
sur place. L’habillage des fenêtres en acier laqué de couleur sombre contribue également à donner une nouvelle jeunesse
à ces immeubles en forme de plots dans leur écrin paysager. Les logements sont désormais plus confortables et moins énergivores, sans augmentation du montant des loyers,
pour la plus grande satisfaction des résidents.
BÂTIMENTS ACTIVITÉS
Rue Alfred Kastler
La SCI Intrépide Palace
Nomade architectes
Cet immeuble de bureaux destiné notamment à l’agence d’architecture qui l’a conçu est implanté au Parc d’Innovation Bretagne Sud 2 sur un terrain en légère déclivité le long de l’avenue Raymond Marcellin. Ce bâtiment R+3 de volume parallélépipédique en béton banché offre deux façades distinctes. La façade nord plutôt pleine protège
les espaces intérieurs des nuisances automobiles.
La façade sud, côté rue Alfred Kastler, est largement ouverte et présente de généreuses loggias qui relient les espaces de travail par l’extérieur. Le stationnement est en partie aménagé au niveau du rez-de-chaussée sous pilotis. Organisés sur deux plateaux,
les espaces de travail sont desservis par un unique noyau vertical.
L’édifice est couronné d’un toit-terrasse cerné de filets pare-ballons permettant la pratique de jeux en extérieur (basket et pétanque). Tous ces aménagements contribuent à faire de cette réalisation
un lieu de vie et de travail particulièrement enviable.
RÉAMÉNAGEMENT MAISONS EN BÂTIMENT D’ACTIVITÉS
Rue du Commerce
La Villa du port
Architecte : Franck Labbay
Rive gauche du port, cette maison bâtie en 1935 a été réaménagée en résidence tourisme. La façade côté rue et la toiture
de la construction initiale ont été conservées. Le ravalement
de couleur gris beige et blanc a mis en valeur ses caractéristiques architecturales. Les extensions de conception contemporaine,
en léger retrait de la façade ancienne, sont bâties jusqu’aux limites séparatives Nord et Sud. Elles sont habillées principalement de zinc finition quartz et proposent de généreux balcons côté port.
Cette résidence appart-hôtel comprend 11 logements pour des locations temporaires ainsi qu’un spa situé dans un bâtiment de plain-pied avec le premier étage à l’arrière de la construction principale.
Les 8 places de stationnement en rez-de-chaussée sont recouvertes d’une toiture végétalisée. L’aménagement paysager d’ensemble contribue à la réussite architecturale de cette réalisation
qui se caractérise par la juxtaposition harmonieuse d’une façade des années 30 avec des extensions modernes.
RÉAMÉNAGEMENT IMMEUBLES EN BÂTIMENT D’ACTIVITÉS
Rue des Halles
Le Roscanvec
Architecte : Fabien Coudriet
En retrait de l’étroite rue des Halles, en plein cœur de l’intra-muros, cet hôtel particulier construit à la fin du 17e siècle a connu divers propriétaires et destinations au fil des années : hôtel particulier puis de voyageurs, banque, pensionnat, établissement scolaire, service animation du patrimoine de la Ville. Ce bien immobilier communal a été vendu en 2016.
L’aménagement en restaurant d’une quarantaine de couverts et quatre chambres d’hôtes a nécessité d’importants travaux de restauration patrimoniale et la création de deux extensions contemporaines : de taille réduite pour l’accueil côté cour ; plus conséquente, côté jardin, pour créer en rez-de-chaussée une salle pour
le restaurant et à l’étage une terrasse accessible depuis
une salle privative.
La mise en valeur des éléments patrimoniaux intérieurs (cheminées et escalier monumental) et la qualité de l’aménagement intérieur, sobre et chaleureux, ont permis également à cet ensemble architectural de connaître une véritable renaissance particulièrement réussie.
RESTAURATIONS PATRIMONIALES
13 rue Saint-Vincent
La Copropriété Delourme 13 rue Saint-Vincent
Maître d’oeuvre : David Le Texier
La plupart des hôtels de la rue Saint-Vincent ont été construits dans la seconde moitié du 17e siècle lorsque Vannes était le siège du Parlement de Bretagne. Cet immeuble achevé en 1689 est l’une des réalisations de l’architecte Olivier Delourme, concepteur
à Vannes de l’église Saint-Patern et de l’hôtel de Limur.
Dans le cadre de la campagne de ravalement initiée par la Ville dans le quartier Saint-Vincent, cet immeuble, l’un des plus remarquables de la rue par sa taille et son architecture singulière, a retrouvé toute sa splendeur : tout d’abord son enduit qui avait disparu depuis plusieurs décennies, la restitution
de deux lucarnes en pierre qui ont été remplacées par une grande lucarne en béton et le remplacement de l’ensemble des pierres calcaires.
Les bâtiments annexes qui donnent sur la cour intérieure dallée en granit ont été également restaurés. Les structures des parties en pan de bois ont été révélées. Les petits édifices centraux en béton ont été habillés de bois. Plus de deux années de chantier ont été nécessaires pour cette restauration en tout point remarquable.
RESTAURATIONS PATRIMONIALES
17 rue Noé
La copropriété 17 rue Noé
Architectes : Patriarc’h
L’hôtel de Montigny a été reconstruit dans la première moitié
du 18e siècle sur la base d’une maison plus ancienne. Les travaux
de restauration réalisés dans le cadre de la campagne de ravalement du quartier Saint-Vincent lui ont redonné tout son caractère avec notamment, côté cour accessible par un porche, la tour d’escalier en maçonnerie et pan de bois rendu apparent après dépose du bardage fibro-ciment. Cette tour est coiffée d’un toit en pavillon qui surplombe la construction.
Côté rue Noé, la façade est composée de deux parties distinctes. Côté gauche, le pan de bois masqué auparavant par un enduit
a été également mis en valeur. Les menuiseries extérieures,
au nu extérieur de cette façade, de très grande dimension, ont
été restaurées et peintes dans une couleur vert clair qui contraste avec le ton beige de l’ensemble de la façade. L’ancienne lucarne de forme horizontale
a été remplacée par deux belles lucarnes traditionnelles de forme verticale.
Par son ampleur et la qualité des travaux de restauration, cet immeuble constitue l’un des hôtels majeurs de l’intra-muros.
FAÇADES COMMERCIALES ENSEIGNES
7 rue Brizeux
L'Antidote
Architecte : Dominique Tual
Conception graphique enseignes : Alessandro Cristoforetti
Peintre en lettres : Tristan Gesret
Au pied du rempart qui encadre la Porte Saint-Jean ce restaurant- bar-cave à vins a été aménagé dans les anciens murs de La Paëlla, établissement incontournable dans le quartier de la cathédrale durant une quarantaine d’années. Ce bâtiment dont les parties les plus anciennes datent de la deuxième moitié du 15e siècle
a connu différentes transformations aux 17e et 18e siècles.
Les travaux de restauration et d’aménagement de ce nouveau restaurant ont mis en valeur les caractéristiques patrimoniales de cette construction dont la cour aménagée en terrasse pour
la clientèle derrière un mur de clôture maçonné côté rue Brizeux.
Les nouvelles menuiseries fines de couleur verte et l’ensemble
des enseignes en lettres peintes donnent un cachet particulièrement raffiné à cette devanture commerciale.