Porte en pierre de taille de granite architecturée à trois travées encadrées de colonnes et trois niveaux. Au niveau inférieur, la porte charretière est encadrée par deux travées étroites, l'une aveugle, l'autre ouverte d'une porte piétonne. Deux niches s'ouvrent au second niveau dans les travées latérales, encadrant les armes de la ville. Le troisième niveau est constitué d'une niche médiane encadrée de volutes.
On sait qu'un passage est d'abord ouvert à cet endroit en 1600 pour remplacer la porte de Gréguennic, inutilisable à cause du bastion édifié en 1593. Suit ensuite la porte actuelle qui est achevée entre 1620 et 1624 par l'architecte Jean Bugeau, d'origine rennaise. La structure présente de graves désordres dès le début du 18e siècle. Des réparations sont effectuées en 1727. Les projets de Jannesson en 1738 pour la reconstruction de la porte ne seront pas exécutés.
En 1747, l'ingénieur Duchemin reprend entièrement la porte en conservant la façade de Bugeau, mais en supprimant la toiture et la chambre haute. Une première statue du saint, de pierre ou de marbre, est mise en place en 1624, d'après le marché passé avec un sculpteur nantais. Cette statue mise à bas lors de la Révolution est remplacée en 1891 ; à la même date sont apposées sur la façade les armes de la ville.