Les espaces naturels protégés du Conservatoire du Littoral
Les sites appartenant au Conservatoire du Littoral, situés sur le territoire de Vannes, sont en plus d’avoir été acquis par l’organisme d’Etat, protégés par plusieurs règlementations : Natura 2000, protection naturelle stricte (Ns) au PLU, Périmètre du Parc Naturel Régional, Protection paysagère, …
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Espaces naturels
Pointe des Emigrés
Superficie : 30ha
Accès : rue Gilles Gahinet (Est) ou Avenue Maréchal Juin (Ouest) ou Rue des salines (Nord)
A la sortie du port de Vannes en direction de Conleau, un espace naturel d’une trentaine d’hectares offre aux visiteurs un patchwork de milieux naturels : boisements feuillus et de conifères, prairies naturelles, landes à bruyères, marais et zones humides, vasières, etc.
A l’image du bocage breton, les parcelles fermées par des haies et de sentiers côtoient cette grande diversité d’habitats naturels, qui sont une aubaine en continuité d’une zone urbanisée comme l’est la Ville de Vannes.
En bordure sud de cet espace riche et diversifié, il est possible de cheminer en bordure du Golfe du Morbihan.
Ce site aujourd’hui naturel, avait une vocation agricole jusque dans les années 1980 : en effet, les prairies étaient pâturées et les landes régulièrement fauchées pour servir de fourrage et de litière. Le site est parcouru de plus de 4 500 m de sentiers.
Le site Pointe des Emigrés est géré par la ville de Vannes
Pour préserver ces milieux sensibles, les actions de gestion sont les plus raisonnées et mesurées possibles ; depuis la fin des années 90 : un pâturage extensif assure l’entretien des prairies humides. Sur les parties plus sèches, du foin est réalisé en fauche tardive. Cette dernière permet aux insectes d’accomplir leur cycle de vie.
Dans le marais, la digue centrale a été remise en état. Le marais est ainsi divisé en 2 bassins distincts. Les niveaux d’eau de l’un évoluent avec les marées. Le deuxième est toujours en eau. Ainsi depuis l’observatoire il est possible de profiter de l’observation des oiseaux qui s’installent dans l’un ou l’autre des bassins selon qu’ils préfèrent manger des petits crustacés, poissons, algues, vers de vase, … ou tout simplement pour s’y reposer lors de leur mue.
Une dizaine d’hectares de boisement évoluent naturellement. Feuillus ou résineux accueillent une faune diverse à l’échelle de ce site.
C’est un lieu où chauves-souris, papillons, criquets et oiseaux, … se croisent et leur population s’imbrique en une chaine alimentaire équilibrée.
Rives du Vincin
Superficie : 43 ha
Accès : Avenue Maréchal Juin (Sud) ou Rue de l’île d’Arz (Nord)
Sur les bords de la ria du Vincin, s’étend un paysage insoupçonné. Le long des rivières du Pargo et de Goalères, une atmosphère intime imprègne les chemins encaissés qui mènent à la vasière. De nombreux oiseaux viennent s’y nourrissent en toute tranquillité.
Au gré des marées le paysage oscille entre herbiers baignés d’eau salée et surfaces de vase luisante au soleil. La vasière est très riche en invertébrés. Elle est le garde-manger privilégié de nombreux oiseaux hivernants. On peut y observer des courlis, chevaliers, bécasseaux, hérons, spatules, aigrettes,
Au bord de cette étendue, pousse la lande atlantique aux senteurs de miel. C'est un habitat naturel fragile qui se raréfie en bordure de littoral. Il est le lieu de vie de certaines espèces que l'on observe uniquement sur les landes : engoulevent d'Europe, fauvette pitchou, criquet des ajoncs, criquet gaulois,... Des taillis à prunelliers annoncent les boisements visibles en fond de plan.
Dans cet espace naturel péri-urbain de grande qualité, le passage d'un milieu à l’autre est soudain. Des zones découvertes alternent avec des endroits abrités. Des prairies humides s’assèchent à mesure que l'on s'élève de quelques mètres.
Situé à proximité immédiate de la ville, le site des Rives du Vincin est particulièrement sensible à la pression humaine. Le propriétaire (organisme d’Etat nommé « Conservatoire du Littoral ») reste vigilant à préserver la richesse environnementale de ce site. Il veille à ce que cet espace remarquable, ne s’artificialise pas et qu’il ne prenne pas l’aspect d’un parc d'agrément. Mais des actions d’entretien sont tout de même fréquentes pour qu’il ne se referme pas avec l’avancée des feuillus.
Le Conservatoire du littoral et la ville de Vannes, agissent depuis 1995 en conciliant fréquentation du public et protection de cet espace.
Les haies littorales entretenues assurent la tranquillité de l’avifaune aquatique. Des chemins permettent de canaliser les promeneurs et évitent le piétinement des habitats naturels.
Pour limiter la progression de la pinède, restaurer la lande et garder le milieu ouvert, des chantiers de coupe et de fauche sont réalisés.
Afin de renouer avec l’esprit des lieux, une gestion par pâturage permet d’entretenir 29 ha sur cet espace. L’activité agricole de la « Ferme du Vincin » s’articule autour d’un élevage de moutons et d’un accueil pédagogique à la ferme.
Larmor Gwened Rosvellec
Accès : rue de Larmor Gwened (N2)
Longeant les rives du Golfe du Morbihan, cet espace fait découvrir de nombreuses plages nichées dans de petites criques, une roselière et une importante zone de marais à proximité de Séné.
Les interventions de la ville consistent à entretenir la haie littorale. Ces végétaux qui s’enracinent en bordure de littoral permettent de limiter l’érosion du chemin. L’érosion littorale se fait ressentir ici, les agents surveillent l’évolution pour intervenir rapidement en cas de danger.
Espace naturel Kermesquel
Superficie : 75 000 m²
Visible rte de Tréhuinec (N3)
A deux pas du quartier de Ménimur, ce site se caractérise par une ambiance champêtre marquée dans un cadre vallonné, ombragé et très vert, nourri par le petit ruisseau de Rohan.
Ce site est un espace servant à l’expansion des eaux lors des fortes pluies. L’eau du ruisseau se répand dans le site qui s’inonde. La crue évite d’inonder les quartiers de la ville en aval.
Les parcelles agricoles sont cultivées par les agriculteurs encore en activité sur le territoire de Vannes. Le site offre 2,9 km de sentiers. C’est aussi le lieu de départ de la voie verte « Vannes - Ste Anne d’Auray ».
Pinède de Conleau
Superficie : 300 000 m²
Accès : N4 av. Maréchal Juin (N4)
Ceinturée par les rivages du Golfe et les rives de la rivière du Vincin, cette pinède, composée de pins maritimes et de chênes pédonculés séculaires, confère à ce site une ambiance maritime qui offre ombre et fraîcheur aux nombreux visiteurs. On y trouve une piscine d’eau de mer, une plage et une aire de jeux pour les enfants.
Buttes de Kérino
Superficie : 6 000 m²
Accès : av. de Kerviler, allée de l’écluse (N5)
Comme son nom l’indique, cet espace vert se situe sur la butte de Kérino qui domine le chenal d’accès au port. Dans sa partie la plus haute existe un calvaire entouré d’importants massifs d’ajoncs et de genêts.
Ce site présente un grand intérêt paysager. Depuis les espaces ouverts et en hauteur, il est agréable de profiter du paysage du golfe du Morbihan, l’activité maritime et de la vue sur la commune de Séné.
Il est entretenu de façon à ce que les promeneurs et groupes d’enfants puissent profiter de grands espaces de prairie. Une partie de la végétation (lande à ajoncs, haies bocagère, fourrés) bénéficient d’un suivi particulier pour qu’ils soient toujours accueillants pour les fauvettes à tête noire, bouscarle de cetti, rouge-gorge, accenteur mouchet,... et pour les papillons et autres criquets qui y vivent.
Espace naturel de Beaupré-La Lande
L’espace naturel de Beaupré La Lande est une vaste zone humide de 5 ha.
Formant un talweg, elle recueille et épure une bonne partie des eaux de ruissellement des alentours. Cette eau est paisiblement restituée au ruisseau du Liziec qui la borde.
Longtemps délaissée, la zone humide de Beaupré est désormais restaurée : des prairies ont été ré ouvertes, de nouvelles mares et dépressions ont été creusées pour favoriser le développement d’une mosaïque de milieux humides. Des passages à faune sont aménagés sous les voies et permettent aux amphibiens d’allers et venir depuis le Liziec.
Les prairies sont entretenues par un pâturage ovin. Cet entretien durant le printemps et l’été, permet de limiter le dérangement des insectes qui pondent sur la végétation présente et dont les larves et chenilles se nourrissent des végétaux. C’est un lieu de nourrissage pour les oiseaux qui viennent aussi se nourrir dans ce site préservé.