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Tribune de l'opposition
Budget 2025 : équilibré mais perfectible
La tribune de début d’année est traditionnellement dédiée au budget de la Ville. Mais, nous ne pouvons la commencer sans évoquer la fermeture du site de l’usine Michelin à Vannes. Fermeture qui a été annoncée le 5 novembre dernier aux 299 salariés qui travaillaient encore sur un site créé il y a un peu plus de 60 ans et, qui est étroitement lié au développement de notre ville. Cette décision nationale (une décision identique a été également prise pour l’usine de Cholet qui emploie 900 salariés) s’inscrit dans un contexte peu favorable à l’industrie automobile. Et pourtant, le groupe Michelin a réalisé en cette année 2024, 4 milliards de bénéfices, dont 1,4 milliards distribués aux actionnaires.
Si cette décision est définitive, il convient aujourd’hui que l’ensemble des acteurs locaux, politiques, économiques et sociaux se mobilisent pour que d’une part, tous les salariés puissent être accompagnés afin de retrouver un emploi dans les meilleures conditions, et que d’autre part, la ville de Vannes, l’Agglomération puissent à nouveau attirer des emplois industriels qui sont au cœur de la création de richesses et de la vitalité d’un territoire. C’est un défi proposé aux acteurs en charge de nos collectivités. Et, un des leviers dont ils disposent est le budget.
Un budget 2025 qui s’inscrit dans un contexte politique national particulier avec un budget de l’État toujours pas voté, et surtout une situation des finances publiques qui nécessite
des mesures d’économie qui vont impacter fortement les finances des collectivités territoriales. Concernant la ville de Vannes, c’est une baisse brutale de 3 millions d’euros.
Dans ce contexte incertain et flou, il convenait donc de faire preuve de prudence. Le maintien des taux d’imposition pour une 25e année consécutive est une véritable marque de constance, et semble pleinement justifiée, notamment en raison de la dynamique historiquement favorable des ressources liées aux droits de mutation.
Toutefois, les priorités budgétaires retenues et certains arbitrages opérés, ne permettent pas de faire face aux défis sociaux et économiques auxquels notre commune est confrontée.
Logement : un enjeu central et sous-financé
Des mesures, que nous avons défendues, ont été prises pour répondre à la crise du logement – régulation de la location saisonnière, durcissement des servitudes pour logements locatifs, soutien au bail réel solidaire. Cependant, nous restons convaincus qu’un contrôle accru du foncier par la puissance publique est essentiel pour enrayer l’exclusion des classes moyennes et des familles du marché vannetais. Dans cette optique, le budget de préemption immobilière, plafonné à 1 million d’euros, nous semble insuffisant face à l’ampleur de la crise. Un effort renforcé est nécessaire pour sortir davantage de biens du marché spéculatif.
Patrick Le Mestre, Marie-Noëlle Kergosien, Guillaume Auffret, Odile Monnet.
Permanence sur rendez-vous : 8 passage Saint-Tropez - 56000 Vannes.
Mail : vannespourtous@gmail.com