Ensemble, libérons les énergies vannetaises

Lors des conseils municipaux de novembre et décembre 2024 consacrés au débat d’orientation budgétaire et au vote du budget 2025, nous sommes intervenus à plusieurs reprises sur des enjeux cruciaux pour l’avenir de Vannes : la nécessité d’investissements écologiques, comme l’installation d’une chaufferie biomasse, la création de vrais couloirs de bus, les projets culturels (Hangar Nord-gare), la lutte contre la pauvreté, le soutien aux familles (notamment le sujet des crèches), les mobilités, ainsi que l’urgence sociale liée au logement. Ce budget 2025 s’inscrit dans un contexte particulier où les collectivités locales et nos concitoyens risquent de subir les conséquences de la gestion politique et budgétaire défaillante des gouvernements en place depuis 2017, qui, soutenus par le Maire et son exécutif, ont lourdement dégradé la situation financière de l’État. Les choix budgétaires de la droite vannetaise ne répondent pas aux enjeux écologiques et sociaux et manquent d’ambition pour les familles. Pourtant, notre ville a les moyens d’agir grâce à une fiscalité dynamique. Le maire répète que les taux de fiscalité sont inchangés depuis 2000. Nous redisons pour notre part qu’il n’y a pas de mérite particulier en la matière. En effet, pour l’année 2025, les recettes affichent une hausse de 3 % par rapport au budget de 2024, bien au-dessus de l’inflation. Les recettes fiscales liées aux droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ont atteint des niveaux records avec 25 millions d’euros cumulés entre 2020 et 2024.

Logement : répondre à l’urgence sociale et écologique

La tension sur l’habitat n’a jamais été aussi forte à Vannes, avec plus de 3 500 demandes de logements sociaux (demande en hausse de 90 % depuis 2017), dont la majorité des personnes sont en activité professionnelle. En face, l’objectif fixé par le Plan local de l’habitat (PLH) – 100 logements sociaux par an – reste insuffisant. Pire, cet objectif n’est pas atteint, avec moins de 70 % de réalisation ces dernières années, contrairement au rythme de construction dans le secteur privé. Des projets, comme ceux du Square du Morbihan ou de la Cité Le Bris, ont vu la place du logement social drastiquement réduite. Ces arbitrages traduisent un manque de volonté politique face à une urgence qui ne peut plus attendre. Nous demandons un changement de paradigme pour construire une ville où chacun trouve sa place, quelles que soient ses ressources et permettre aux familles des classes moyennes de se loger, avec la construction d’1/3 de logement social, 1/3 de bail réel solidaire et 1/3 d'accession libre. Nous demandons également la réhabilitation en urgence des logements vétustes, où des situations de mal-logement, parfois insalubres, mettent en danger la santé des familles. La rénovation de ces habitats doit devenir une priorité absolue. Cela permettra non seulement d’améliorer les conditions de vie des habitants, mais aussi de réduire les dépenses énergétiques dans un contexte de hausse des prix de l’énergie.

Solidarité : renforcer le soutien de la Ville aux plus fragiles

Derrière l’attractivité de notre ville se cache une réalité difficile pour une partie de ses habitants : près de 8 500 Vannetais vivent sous le seuil de pauvreté. Cette précarité ne touche plus seulement les populations les plus vulnérables, mais elle s’étend désormais aux classes moyennes. Pourtant, les budgets alloués à la solidarité sont gelés, à l’image de la subvention au CCAS, malgré des besoins croissants. Nous avons proposé la mise en place d’un bouclier solidaire afin de plafonner les loyers des établissements gérés par le CCAS. En effet, à la résidence Kérizac, foyer de jeunes travailleurs situé à Ménimur, les jeunes locataires aux revenus modestes subiront une nouvelle hausse de 3,3 % en 2025.